01/06/2009

Paléotraumatologie des guerriers mongols


Les fouilles archéologiques en Asie centrale permettent de retrouver les restes des grands peuples cavaliers, nomades et guerriers qui l’ont peuplé. X. Jordana et Coll (Journal of Archaeological Science 2009 ; 36 :1319-27) ont ainsi étudié la paléotraumatologie de 10 squelettes (7 hommes, 1 femmes, 2 enfants) découverts dans un tumulus de l’Age du Bronze (culture Pazyryk, liée aux Scythes) en République de l’Altaï, dans les montagnes de Mongolie, et datés du 5° siècle BC.
14 lésions traumatiques directes par armes (os coupé, crâne enfoncé) ont été retrouvées sur 7 sujets dont la femme et un des enfants. Six lésions osseuses étaient cicatrisées et correspondaient donc à des blessures survenues à distance du décès mais 8 autres, dont des lésions crâniennes, étaient non cicatrisées et ont donc pu être létales.
Les lésions ont probablement été causées par des armes divers (haches, flèches, poignards) et la variété topographique plaide pour des combats et agressions d’une extrême violence qui ont ainsi concerné hommes, femmes et enfants. Par ailleurs, un des crânes présente sur sa voûte de fines entailles qui sont en faveur du détachement du scalp.
Toutes ces données sont concordantes notamment avec les écrits d’Hérodote sur les mœurs de ces peuples que les études paléopathologiques, dont celle-ci, contribuent à objectiver.