28/08/2009

Spina bifida des Egyptiens adultes

La pathologie rachidienne de deux séries égyptiennes a été étudiée par F.H. Hussien et al (International Journal of Osteoarchaeology, on line sous presse). Le matériel provient de l’oasis de Bahriyat et date de la période gréco-romaine (332-330 BC). Les auteurs ont étudié 848 vertèbres pré-sacrées et 77 sacrums. Ils ont comparé cette population à celle de la nécropole de Giza datée de l’Ancien empire (3000 BC).

Il n’existe pas de différences majeures entre les deux populations de prévalence des lésions dégénératives, traumatiques, d’anomalies transitionnelles lombo-sacrées et de spondylolyses. Des fractures ostéoporotiques sont observées, peu nombreuses et pas de séquelles de maladies infectieuses.

Il faut noté un taux nettement plus élevé de spina bifida dans la série de Bahriyat (62,33%). Nettement plus élevée que dans l’Ancien Empire (3,33%). Les auteurs indiquent que la prévalence des spina bifida est élevée en Egypte et évoquent un facteur génétique avec un taux élevé de consanguité. Ils n’évoquent pas de facteur nutritionnel avec les carences en acide folique au cours de la grossesse pourtant médicalement admises actuellement avec prescription de cette vitamine pour en diminuer la prévalence dans les pays pauvres. Ces auteurs égyptiens signalant le taux élevé actuellement en Egypte, peut-être leur était-il difficile de mettre en avant cette cause bien identifiée y compris en paléopathologie depuis longtemps.

Attention : Il existe donc une erreur dans le tableau 3. Il est indiqué qu’il y a chez l’homme un taux global de spina bifida de 6/41 dont 4/41 incomplets et 21/41 complets. Pour que les taux soient conforment aux totaux, il faut que la prévalence globale des hommes ait été de 25/41 et là il n’y a effectivement pas de différences inter sexes.