04/10/2009

Traumas crâniens en Egypte gréco-romaine

Les traumatismes crâniens sont souvent recherchés en paléopathologie dans des études de sites militaires, de populations à culture guerrières comme les Scythes. La violence dans les autres populations est moins bien connue. M Erfan et Coll ( Research journal of Medicine and Medical Sciences 2009 4, 78-84) ont recherché systématiquement les séquelles de fractures sur 160 crânes provenant de la nécropole de basse Egypte d'époque gréco-romaine de Bahriyah, prés de Giza (332BC-AD 395).

Ils ont constaté la présence de séquelles consolidés de fractures sur 19,4% des crânes, avec une prévalence comparable chez les hommes et les femmes (18,6% et 20,6%). Les lésions sont localisées sur les os de la voûte avec une nette prédominance sur les pariétaux (65,9%). Les lésions les plus fréquentes sont des enfoncements crâniens donc provoqués par des armes contondantes (88,6% des cas) par rapport aux blessures par armes tranchantes.

Ces taux sont nettement plus élevés que ceux observés dans des époques antérieures en Egypte. Avec près d'un sujet sur 5, homme ou femme, ayant eu et surtout ayant survécu à une fracture du crâne au cours de sa vie à cette époque, ces auteurs nous donne un aperçu impressionnant de ce que pouvait être la violence au quotidien dans l'Egypte gréco-romaine.