15/05/2009

Fractures de côtes


Il est banal de découvrir des cals de fractures de côtes en étudiant des squelettes. Leur prévalence dans les populations est cependant mal connue, peu d’études systématiques étant disponibles dans la littérature. L’intérêt de l’étude réalisée par V Matos dans une série d’un musée portugais (American Journal of Physical Anthropology, 2009 on line pre print) contribue à combler cette lacune.
L’auteur a examiné 197 squelettes de sexe et âge connus datant de la fin du 19° et du début du 20° siècle. Il a observé des cals de fractures de côte dans 23,9% des sujets et 2,6% des côtes conservées. Les côtes moyennes ( 5° à 8°) et plus généralement celles qui s’articulent avec le sternum (1 à 7) sont le plus souvent concernées avec une prédominance à gauche. Les fractures sont le plus souvent unilatérales et dans environ un cas sur 10 plusieurs côtes adjacentes étaient fracturées.
Il existe une prédominance masculine modérée (environ 55% versus 45%), mais pas de prédominance nette d’une classe d’âge au décès.
Dans les autres études publiées dans la littérature, la prévalence varie de 5,2% à 31,3%, le taux de cette population récente portugaise se situe donc dans la moyenne de ces valeurs.
Enfin, l’auteur a corrélé les fractures de côtes et les causes de la mort et note que les décès par pneumonie sont associés aux fractures de côtes mais la fiabilité des diagnostics médicaux il y a plus d’un siècle sont largement sujets à caution, à mon avis.